Hand Grenades
Comà dos
Il aura fallu quarante ans…
Ce disque acheté lors de mon premier voyage à la Capitale en 83, trouvé dans le bac solde d’un petit disquaire, m’a de suite plu par son coté DIY (un beau collage dans la veine situationniste), sinon rien sur le groupe à part son nom et celui du producteur (un certain Bob Levitan) et les deux titres. Le rond du vinyle était lui aussi vierge de toute indication. Il n’en fallait pas plus pour attiser ma curiosité…
Coté son, on est sur du Postpunk lo-fi aux accents Swell Maps ou Television Personalities. Une voix nasale, basse lointaine et caverneuse, la guitare qui égraine des notes acides, un vrai son post punk anglais pur jus, et pourtant…
Durant toutes ces années je pensais que Hand Grenades était anglais, et jusqu’à récemment aucune information n’ayant filtré je restais dans l’ignorance… Heureusement internet est là, pour nous informer. Le single a été réédité enrichi de 2 morceaux par le groupe lui-même (vous pouvez le trouver facilement sur Bandcamp), j’ai donc réussi à glaner quelques renseignement sur eux.
En fait ils ne sont pas britanniques mais américains et new-yorkais de surcroît, habitués du CBGB. Le 45 t lui aussi était dans le Juke-box des lieux. On apprend que David Byrne, himself, sacrifiait quelques pièces pour écouter le disque…
Mais, petite histoire amusante, le batteur Jon Pelicoro qui était aussi graphiste a eu l’idée pour faire le buzz de faire des impressions de flyers Hand Grenades à la façon Warhol en y accolant la signature d’Andy… Pas mal de personnes ont pensé que l’Artiste en était l’auteur et les prenaient et les gardaient pour spéculer dessus. Andy aurait menacé de porter plainte, mais rien n’est venu.
J’ai attendu 40 ans pour savoir qui était ce groupe londonien que personne ne connaissait.
